Les métaverses* visent à créer des interactions nouvelles virtuelles entre individus. Ils sont aujourd’hui en pleine expansion, et cela aux 4 coins du monde, dû au “Web is no border”. On estime que les recettes générées sur ces nouveaux mondes virtuels pourraient s’élever à 42 milliards de dollars d’ici 2026. Cette nouvelle économie se développe en se mêlant à d’autres industries déjà fleurissantes : une d’entre elles est l’industrie de l’alimentaire. Composée de l’agroalimentaire et de la restauration rapide, en 2021, ce marché a dépassé les 8000 milliards de dollars en totalité. Dans le but de développer la Meta-Food, beaucoup d’idées germent et certaines sont aujourd’hui déjà opérationnelles : un métaverse* entièrement dédié à la nourriture par OneRare, l’implantation de fast-food dans les villes virtuelles des métaverses*, ou encore l’ouverture de coffee-shop innovants mêlant interactivités réelle et virtuelle.
ONERARE : FOODVERSE ET CRYPTO-PINTXOS
LE FOODVERSE, KESAKO ?
La création d’un métaverse* entièrement dédié à la nourriture, a été initiée par l’entreprise OneRare : une start-up spécialisée dans les métaverses*. Celle-ci désire par ce monde alimentaire virtuel, créer 4 univers différents, tous consacrés à la nourriture. Ces univers sont nommés respectivement « Farm », « Marché », « Cuisine », et un terrain de jeu pas encore baptisé. Le 1er univers, Farm, permet aux agriculteurs de cultiver des ingrédients divers et variés. Ces récoltes seront vendues au Marché, le deuxième univers, pour être ensuite transformer en repas via de multiples recettes dans l’univers de la Cuisine. Les utilisateurs du Foodverse pourront, en parallèle de ces 3 univers, avoir accès aux terrains de multi-jeux sur le 4ème univers. Les récoltes et ventes prendront la forme de NFTs*. Quelques recettes emblématiques ont déjà été élaborées par des chefs renommés tels que Anne-Sophie Pic, Philippe Conticini, ou encore Jean Imbert. Celles-ci seront disponibles dans les restaurants et magasins alimentaires répartis dans le Foodverse. Ces univers seront entourés de plages, de forêts, et de lacs pour donner l’illusion d’un monde virtuel complet. Le but de ce Foodverse est de permettre aux utilisateurs de créer leurs propres recettes uniques, de les proposer à la vente, et aussi d’acheter ou d’échanger le Meta-Food sur la plateforme. Le but étant d’obtenir des avantages dans les restaurants du monde réel apparentés aux restaurants du Foodverse. Celui-ci accueillera également des projets alimentaires virtuels éphémères, des concours géants et bien d’autres interactions que les utilisateurs eux-mêmes pourront proposer. Véritable espace créatif pour les passionnés de cuisine, ce nouveau terrain de jeu semble très prometteur.
LES CRYPTO-PINTXOS DU FOODVERSE
Un des projets éphémères de ce Foodverse se nomme crypto-pintxos, en collaboration avec LABe Restaurant. Ces NFTs* n’existeront qu’en 400 modèles différents et se composeront de recettes uniques. Ces jetons non fongibles* seront disponibles sur le Foodverse, dans la reproduction du restaurant du centre culinaire basque à San Sebastian, en Espagne. Elles seront vendues 25 euros pièce et 10 d’entre elles seront concoctées par des chefs et inspirées de recettes traditionnelles basques. Les recettes seront notées par les utilisateurs du Foodverse par vote sous forme de likes, via la plateforme Opensea et les 5 meilleures recettes feront parties de la seconde partie du projet, dans le monde physique.
Ces 5 recettes ont été réalisées, dans le fameux restaurant lors d’un dîner physique. Composé exclusivement des recettes plébiscitées par la communauté Web3.0*, le diner a été servi aux 10 invités possédant les plus grandes collections de crypto-pintxos, le 18 juillet 2022. Les autres recettes serviront de menu pour ce restaurant, pour créer un lien entre le Foodverse et le restaurant espagnol. Le dîner physique offert aux 10 chanceux à San Sebastian, valait environ 160 euros et a été servi par le chef Santi Salinas. Le but de ce projet est de connecter les gens entre eux via une cuisine virtuelle en leur permettant ensuite de se rencontrer et de déguster leurs créations dans le confort d’un vrai restaurant. Pour tous les autres participants, ils peuvent naturellement reproduire ce fameux dîner, et les autres recettes spéciales issues du Web3.0* dans le confort de leur foyer.
D’autres projets internes au Foodverse sont en cours de création, tels que l’organisation de soirée avec de la nourriture à thème sur la plateforme, la possibilité d’aller à des concerts virtuels, de faire du shopping de vrais ingrédients, ou même de faire des dons alimentaires aux réfrigérateurs communautaires virtuels. Le Foodverse vise donc à connecter des éléments alimentaires de la vie réelle et de la vie virtuelle par la création d’expériences immersives innovantes. OneRare veut explorer et parcourir un grand nombre d’horizons à travers les nouvelles technologies*. Cette recherche de nouveauté pourrait conduire à la création d’une communauté gastro-digitale, permettant des interactions entre passionnés de nourriture, des diners entre amis et inconnus à travers le monde entier, des connexions commerciales entre les acteurs mondiaux de l’alimentaire, mais aussi le développement d’une cocréation internationale de recettes sous forme de NFTs*.
UN STARBUCKS A EMPORTER, VIRTUELLEMENT S’IL-VOUS-PLAIT
Starbucks, le leader mondial des coffee-shop, a annoncé récemment le lancement d’une collection de NFTs* pour la fin de l’année 2022. L’entreprise a déjà, à travers ses 32 000 boutiques dans plus de 78 pays, une collection d’objet physiques à la vente impressionnante. La marque a basé son image sur les traditions et ses boissons emblématiques, et cela a payé avec plus de 24.61 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2021. Cette image très lisse, est légèrement vieillissante, ce qui a donné envie à Starbucks de se renouveler et de redorer son image en surfant sur la vague du Web3.0*. Les NFTs* seront disponibles sur une plateforme spécialement créée par Starbucks pour vendre leurs collections virtuelles. Celles-ci permettront aux utilisateurs d’avoir accès à des avantages exclusifs dans le réseau de boutiques physique et de nouvelles possibilités de consommation. La collection comportera des produits connus de Starbucks, mais également des produits uniques en collaboration avec des artistes inconnus pour l’instant.
Après le passage du cap de l’application mobile en 2021, Starbucks ouvre donc encore une fois, une porte pour une nouvelle clientèle avec son implantation Web 3.0*. Starbucks a d’ores et déjà annoncé le développement de son implantation Web 3.0* par l’ajout d’un programme de récompense comparable au programme de fidélité de l’application mobile Starbucks Rewards. Le programme incrusté dans l’implantation Web 3.0*, se joindra à l’application et permettra aux utilisateurs de payer en NFTs* ou en cryptomonnaies* obtenues en boutique virtuelle, dans les boutiques physiques. Ce dernier élément sera précisé par l’entreprise lors du « Starbucks Inverstor Day » le 13 septembre prochain.
LES FAST-FOOD : ENCORE PLUS ACCESSIBLES ET INNOVANTS
Précédemment, a été cité le fait que les chaînes de restauration rapide s’intéressent aux métaverses* : Les deux principales chaînes s’y implantant sont les leaders mondiaux du fast-food, Burger King et McDonald.
BURGER KING, ROI DES NFTs*
La chaîne de restauration rapide Burger King, composée de plus de 19 270 restaurants à travers le monde, a indiqué vouloir entrer dans les métaverses* en créant des NFTs* d’objets, de nourriture, et de boissons. Les objets seront proposés dans un store virtuel, et des restaurants ou cafés virtuels seront créés pour y vendre les aliments et boissons. Les noms donnés à ces éléments NFTs* ont été déposés par Burger King le 18 mars dernier. Les NFTs* de l’entreprise seront créés en collaboration avec la plateforme Sweet, et cela lancera l’initiative « keep it real meals » : Une campagne de plus de 6 millions de QR code sur les emballages des Burger King physiques, visant à offrir des récompenses NFTs* pour promouvoir l’entrée de la marque dans les métaverses*.
MCDONALD SUR LES METAVERSES*
La seconde enseigne de restauration rapide s’implantant sur les métaverses* est McDonald : L’entreprise souhaite ouvrir des restaurants virtuels mais n’as pas encore révélée sur quel métaverse*. La marque a déposé une dizaine de brevets pour l’implantation Web 3.0* qu’elle prépare. Cette implantation aura 2 buts principaux : créer des objets numériques et des repas virtuels vendus sous forme de NFTs*, et créer une nouvelle plateforme pour commander et se faire livrer à domicile. La marque déjà adepte des cryptomonnaies*, veut permettre aux utilisateurs de commander à manger pour le monde réel, avec leurs cryptoactifs* du métaverse*. Les 4 premières NFTs* McDonald annoncées seront le Big Mac, le Sundae, le Cup (verre de boisson), et enfin les Fries (frites). Cette implantation devrait être complète dans l‘année à venir et fera appel aux nouvelles technologies adjointes* au Web 3.0*.
Les chaines de fast-food pourront, après leurs implantations respectives, évoluer : la participation de stars internationales est envisagée, tout comme la possibilité d’abonnement aux fast-food réels sous forme de NFTs*. McDonald a même annoncé vouloir organiser sur les métaverses*, des concerts virtuels et des concerts réels en simultanés.
FINALITE DE LA META-FOOD
Les implantations alimentaires sur les métaverses* sont donc d’actualité depuis très peu de temps: Le métaverse* entièrement dédié à l’alimentaire, appelé Foodverse, créé par OneRare, sera surement le principal élément précurseur de la nourriture sur le Web3.0*. Le coffee-shop Starbucks offrira également des opportunités à sa communauté concernant la fidélité et les récompenses l’accompagnant. Enfin, les chaînes de fast-food comme Burger King et McDonald offriront à leurs consommateurs des récompenses, des expériences culinaires, de nouveaux moyens de livraison à domicile, mais également des NFTs* apportant plus ou moins de possibilités aux possesseurs de celles-ci. Pour bon nombre d’utilisateurs du Web traditionnel, tout cela peut sembler bien étrange et très éloigné de leurs préoccupations. Pour les autres, appelés nouveaux utilisateurs, les perspectives de nouvelles interactivités sociales, de créativité collective, de plaisirs à la fois virtuels et réels, et même qui sait de notoriété 3.0* stimulent grandement leur appétit de Meta-Food.