Les métaverses*, un terme légèrement futuriste, évoqué régulièrement dans notre quotidien depuis quelques années, n’ont pas été créés « par magie » et nécessiterons à l’avenir d’être exploités et développés activement. Pour cela, un grand nombre d’éléments de création des métaverses* et ce qu’ils contiennent, mais également beaucoup d’entreprises exploitant ces univers numériques, ont été et seront nécessaires.
Les outils des métaverses*
Comme dit dans un article précèdent intitulé « Une nouvelle économie numérique : le Web 3.0 et les métaverses », les métaverses* sont des univers numériques immersifs faisant partie intégrante du Web 3.0*. Ceux-ci sont apparus au début des années 90, mais sont en expansion depuis ces deux dernières années, grâce à l’avènement récent du numérique et des nouvelles technologies. Les métaverses* principaux en activité sont : TheSandBox, Decentraland, Somnium Space et Cryptoyoxels*. Ces métaverses* ont pour fonctionnalités le divertissement, l’apprentissage, et le business dans un univers numérique parallèle au monde réel. Sur ceux-ci, il est possible de construire ou recréer des maisons, des quartiers, ou encore des sièges sociaux, pour une implantation numérique complète et des interactions immersives. Ces univers permettent de véritables expériences sociales, personnelles et professionnelles dans des domaines tels que le voyage, le travail, la santé, l’immobilier, ou encore l’éducation. Pour que ces métaverses* fonctionnent, restent attractifs, et soient immersifs, un grand nombre d’outils ont été développés.
Les nouveaux réseaux mobiles tels que la 5G*, plus rapide et performante que ses prédécesseurs, permettent un fonctionnement optimal du Web 3.0* et des métaverses*. Le stockage des données utilisateurs, essentiel au bon fonctionnement du Web 3.0* en entier, est lui, gérer via le cloud*, outil de stockage en datacenters*, et effectué avec la technologie blockchain*, pour une protection optimale, et pour inspirer confiance aux consommateurs. Pour compléter cela, et rendre ces univers virtuels attractifs à long terme, des interfaces de création 3D pour s’implanter sur les métaverses*, ont été développées, comme Unity ou encore Blender.
A celles-ci s’ajoutent des objets et avatars sous forme de NFTs*, en vente dans ces métaverses*, mais également des échanges de cryptomonnaies* et la possibilité d’échanger avec celles-ci. En plus de tous ces éléments, ces univers numériques se doivent de restés à la pointe de la technologie en termes d’immersion du consommateur, c’est pourquoi des technologies de réalité étendue* comme la réalité augmentée*, la réalité mixte*, ou encore la réalité virtuelle* ont été couplées au Web 3.0* par certaines entreprises.
Les entreprises importantes pour les métaverses*
Les outils précédemment cités, doivent, tout comme les métaverses* en général, être exploités par des entreprises pour créer un rouage économique complet. Les plus grosses entreprises s’étant positionnées sur ce marché, sont les GAFAM : Google, Apple, Facebook aujourd’hui nommé Meta, Amazon, et Microsoft. Ces entreprises dominent actuellement, et depuis quelques années, le marché international du numérique et des nouvelles technologies et sont les plus influentes du Web 2.0. Leurs produits et services impactent économiquement et socialement la société développée actuelle avec une inondation du Web 2.0 et des médias généraux, à coup de contenus, d’applications, de médias sociaux, de moteurs de recherches, d’équipements numériques, et d’infrastructures de communication. Celles-ci proposent chacune des services et produits différents les uns des autres, mais possédant des caractéristiques communes. Cela fait donc des ces 5 entreprises des concurrents directs et indirects les unes par rapport aux autres.
La première entreprise des cinq composant les GAFAM est Google, entreprise de services technologiques fondée en 1998. Celle-ci est notamment connue pour être créatrice et propriétaire du moteur de recherche le plus utilisé au monde, portant le nom de l’entreprise. Pour s’approprier le Web 3.0* et ses métaverses*, Google a en projet de commercialiser des lunettes intégrant la technologie de réalité augmentée*, mais également, un casque et un système d’exploitation avec cette même technologie. Des sources encore non vérifiées ont, quant à elles, évoquées l’idée d’un métaverse* entier créé par Google.
La deuxième entreprise des GAFAM est Apple, une multinationale d’électronique existant depuis 1976 et commercialisant des ordinateurs, logiciels, et autres outils numériques. Apple voit, en les métaverses*, une opportunité d’interagir dans un environnement fictif sous forme de jeu vidéo et via l’utilisation de casques appelés « Oculus ». Ces casques font appel à la réalité virtuelle* pour rendre l’expérience de l’utilisateur, au maximum de l’immersion. L’entreprise a confiée attendre de ces investissements une augmentation, de 5% environ, de l’action Apple.
La troisième entreprise des GAFAM est Meta, anciennement Facebook, créée en 2004. Celle-ci à développée des réseaux sociaux et outils numériques tels que des logiciels. Facebook est devenu Meta en 2021, entre-autre pour refléter le désir du PDG, Mark Zuckerberg, de prendre un virage vers le Web 3.0 et plus précisément, les métaverses*. Dans une récente interview pour l’émission Mad Money sur CNBC, celui-ci à expliquer que Meta estimait à des milliards de personnes, le nombre d’utilisateurs des métaverses*, et à des centaines de milliards de dollars US, le chiffre d’affaires total généré par ceux-ci. Pour les dix prochaines années, Meta prévoit d’accorder une majorité de ses activités aux métaverses*. Cela sera fait en créant des services sur le Web 3.0*, tels que des NFTs* en vente ou encore des créations de contenu, et en monétisant ces éléments. Même si les PDG de Meta à avouer que le chemin vers ces idées était encore long, celui-ci pense que les avatars*, les biens en vente tels que les maisons et objets, ou encore les activités comme les conférences, accessibles sur les métaverses*, permettront une expérience client immersive et un sentiment de présence réaliste, encore trop peu exploités.
La quatrième entreprise des GAFAM, Amazon, est quant à elle, une plateforme de commerce en ligne existant depuis 1994 et ayant, à côté de sa principale activité, développée un ensemble de services numériques pour le grand public. Celle-ci a pour objectif sur les métaverses*, de développer une expérience utilisateur immersive via la réalité augmentée* et la réalité virtuelle* pour rivaliser avec Apple et Meta (anciennement Facebook comme expliqué précédemment).
La cinquième et dernière entreprise des GAFAM est Microsoft, une multinationale d’informatique et de micro-informatique fondée en 1975. Cette entreprise commercialise, entre autres, le pack Microsoft office, utilisé par la plupart des entreprises, écoles, et particuliers dans le monde entier, ce qui lui permet de faire partie des leaders de l’innovation aujourd’hui. Celle-ci a confiée être convaincue qu’il n’existera jamais un seul et même métaverse* et qu’elle se préparait à cette éventualité. Les idées principales de Microsoft pour le Web 3.0*, sont d’intégrer au pack Microsoft office un espace de réunion immersif, et de développer la facette industrielle des métaverses*. Pour cela, Microsoft Teams, espace de réunion virtuel actuellement dans le pack Microsoft office, sera couplé à un métaverse* pour créer des réunions immersives et, via la réalité mixte* ajoutée a cela, une plateforme de collaboration auparavant jamais expérimentée. Microsoft envisage également une entrée sur les métaverses* via le monde du gaming en partenariat avec Activision.
Les autres éléments des métaverses*
Un grand nombre d’acteurs viennent se joindre au travail des GAFAM sur le Web 3.0* et créent, en lien avec ceux-ci, beaucoup de nouveaux éléments sur lesquels s’appuyer au futur.
GUCCI ET METAVERSES
Un des acteurs évoqués précédemment est Gucci : La maison italienne d’exception dans les domaines de la mode et du luxe depuis 1921, étonne aujourd’hui avec une implantation et une activité massive sur le Web 3.0* et les métaverses*. L’entreprise a acheté un terrain sur le métaverse* TheSandBox*, pour y construire un espace dédié à la mode et commercialiser, sous forme de NFTs*, des œuvres d’arts créées en collaboration avec SuperPlastic. Un concept store a également été ouvert sur le Web 3.0*, celui-ci a été baptisé « Gucci Vault » et propose à la vente, des pièces de mode uniques et historiques de la marque, en NFTs*. La maison florentine collabore également avec Roblox, un jeu vidéo immersif se rapprochant d’un métaverse*, en créant au sein de celui-ci une « Gucci Town », ville virtuelle précédée par le « Gucci Garden », exposition éphémère de deux semaines sur le jeu. « Gucci Town » contient des mini-jeux, un café, et une boutique Gucci, mais également un avatar* à l’effigie du directeur de la maison de mode. Gucci a pour projet de créer sur le Web 3.0*, au sein d’un métaverse* également, une fashion week virtuelle réunissant plus de 70 marques prestigieuses et créant une expérience immersive virtuelle unique lors des défilés de mode.
LES CRYTOMONNAIES ET L’ENTREPRISE BINANCE
Les métaverses* sont un marché fonctionnant avec des cryptoactifs*, ceux-ci nécessitent une gestion attentive. Binance, une banque, d’un portefeuille de plus de 600 cryptomonnaies* et devises numériques, existant depuis 2017, permet l’achat, la vente, l’échange, et le stock, des cryptomonnaies*. L’entreprise est essentielle au fonctionnement du Web 3.0* et des métaverses* implantés sur celui-ci, car elle permet le développement d’une économie unique et de nombreuses transactions sur ceux-ci via les cryptomonnaies*. Cette économie est d’autant plus sécurisée, que l’entreprise utilise la technologie blockchain* pour gérer les cryptoactifs*.
CREATIONS DES METAVERSES
Ces outils et entreprises contribuant aux métaverses* engendrent, de facto, de nouveaux éléments pour le Web 3.0* et ses métaverses*, mais incitent également de nouveaux acteurs à s’y implanter. Parmi les entreprises intéressées, Goldman Sachs (banque internationale) y voit une opportunité de 8000 milliards de dollars, tout comme Ralph Lauren (marque prestigieuse de vêtements). Nike, géant de la chaussure et de l’équipement sportif, a également prouvé son intérêt pour le Web 3.0*, en créant un partenariat avec RFTFKT (studio français de création virtuelle) pour commercialiser des sneakers en NFTs*. Adidas envisage également des NFTs* de certains de ses articles, avec des produits en boutique réelle, associés a ceux-ci. D’autres domaines comme les jeux vidéo ou encore la musique sont touchés : Ubisoft et Warner ont confiés être intéressés par les métaverses* et le Web 3.0*.
Les arts sont également concernés par les implantations sur le Web 3.0*, grâce à l’entreprise Nvidia, commercialisant maintenant des objets 3D et œuvres d’art en NFTs* sur les métaverses*, et créant un « omniverse nucleus cloud ». Pour multiplier les entreprises incitées à l’investissement, par l’engouement autour des métaverses*, des estimations ont été réalisées sur ce sujet. Grâce aux fonctionnalités commerciales, aux infrastructures financières, aux activités développées telles que les jeux vidéo, les ventes, les services, et les événements immersifs, McKinsey & Compagny (cabinet international de conseil en stratégie commerciale) et Citi (banque d’importance mondiale) ont pu créer des estimations fiables des chiffres réalisables. McKinsey & Compagny estime le chiffre d’affaires des métaverses* à 5000 milliards de dollars US d’ici 2030, tandis que Citi voit en ceux-ci une opportunité de 13000 milliards de dollars US pour 5 milliards d’utilisateurs pour 2030 également. Beaucoup d’autres entreprises croyant en les métaverses* et le Web 3.0*, ont créées un groupe de normalisation des métaverses* et ont investies plus de 50 millions de dollars US pour développer les projets sur ceux-ci.
Pour résumer, les métaverses* sont forgés aujourd’hui par des outils numériques comme les NFTs*, les cryptomonnaies*, la réalité mixte* ou encore les logiciels de création numérique. Ils sont aujourd’hui exploités et développés par les GAFAM, les 5 plus grosses et influentes entreprises de technologies au monde. De plus petites entreprises ne travaillant pas directement dans les technologies s’intéressent également aux métaverses* et tentent de le développé et l’exploité à leur tour. Tout cela créé, finalement, une économie complète avec des évènements, un chiffre d’affaires global conséquent, et des investissements grandissants sur le Web 3.0*, et les métaverses* le composant. Avec des avatars* permettant une immersion personnalisée, des expériences de consommation inédites, et des échanges commerciaux en tous genres, pourquoi ne voudriez-vous pas participer à cette nouvelle économie du Web 3.0* et des métaverses* ?